Traitement chirurgical: la dacryocystorhinostomie

La dacryocystorhinostomie consiste à créer un passage entre le sac lacrymal et les fosses nasales. En effet, les voies lacrymales sont, dans votre cas, sténosées à la partie basse de leur trajet, au niveau de la terminaison du canal lacrymonasal sous le cornet inférieur. Il est peu fréquent que s’y associe une sténose du canal d’union entre les canalicules et le sac. Ceci complique alors le geste chirurgical à effectuer et diminue les chances d’un bon résultat.

Les techniques opératoires et les résultats.

Pour traiter cette anomalie trois possibilités sont actuellement offertes :

  • Réaliser une dacryocystorhinostomie au laser

Intervention de durée relativement brève (environ ½ heure), qui peut être facilement réalisée sous anesthésie locale associée en général à une neuroleptanalgésie.

L’avantage de l’intervention est sa facilité. On peut y associer une intubation bicanalicilo-nasale.

Son inconvénient est que les chances de succès (70%) sont inférieures à celles de la dacryocystorhinostomie chirurgicale.

En cas d’impossibilité technique au cours d’intervention, le médecin pet être amené à ne pas réaliser l’intervention au laser et à passer directement à une dacryocystorhinostomie chirurgicale.

 

  •   Réaliser une dacryocystorhinostomie chirurgicale avec abord endonasal.

Il n’y a pas de cicatrice cutanée.

Les chances de succès sont encore variables selon les équipes. L’inconvénient est qu’elle ne permet pas de traiter les sténoses du canal d’union.

  • Réaliser une dacryocystorhinostomie chirurgicale

Elle consiste à anastomoser, par voie cutanée, le sac lacrymal avec la muqueuse nasale.

Au cours de cette intervention, un morceau d’os, d’environ 2 cm2, est enlevé au niveau de la branche montante du maxillaire supérieur.

L’intervention peut être réalisée sous anesthésie locale associée en général à une neuroleptanalgésie, ou parfois sous anesthésie générale, et dure 50 minutes à 1 heure.

Les chances e succès sont d’environ 90%

Hospitalisation

Une immobilisation minimale de quelques heures est nécessaire. Le mode d’hospitalisation adapté à votre cas vous sera proposé par votre ophtalmologiste en accord avec l’anesthésiste.

 

Evolution post-opératoire

Dans la majorité des cas, les suites opératoires sont indolores. Il peut y avoir fréquemment un petit saignement par la narine pendant un ou deux jours, qui nécessite rarement un méchage.

  • Les soins locaux sont réduits à l’instillation de collyres, parfois à la mise en place d’un pansement local.
  • L’activité professionnelle, l’utilisation des machines ou instruments dangereux, la conduite automobile sont déconseillées pendant une période limitée qui sera définie par votre chirurgien.

 

Les complications

 

Elles sont locales :

  • un saignement au niveau de la narine (épistaxis) pouvant justifier un méchage et/ou une prolongation de l’hospitalisation.
  • Les complications infectieuses locales sont peu fréquentes et en général non durables mais elles peuvent nécessiter une antibiothérapie.
  • Le passage d’air sous la peau peut créer une sensation de bulles souscutanées (emphysème).